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L’Homme-Marmite
La Truie Sauvage

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Bienvenue sur ce site destiné à la publication en ligne des légendes et contes bretons collectés par François-Marie Luzel. Ce folkloriste, décédé en 1895 à l’age de soixante-neuf ans, est resté célèbre pour avoir parcouru la Bretagne, et surtout le Trégor, en quête de personnes susceptibles de lui conter les récits et histoires traditionnels du folklore breton. Grâce à ses recherches, tant sur le terrain que dans les bibliothèques, il put amasser une très grande quantité de textes, qui aboutirent à diverses publications se rapportant à la littérature populaire du pays Breton. Parmi celles-ci figurent les trois volumes des Contes Populaires De Basse-Bretagne, publiés en 1887, qui fournissent les récits que vous pourrez découvrir sur ce site.

Cet ouvrage est sans doute le plus important et certainement le plus célèbre de Luzel. Il représente l’aboutissement d’un travail qui commença avec ses premières collectes, en 1868, et auquel il aura consacré une vingtaine d’années. Son intention a longtemps été de mener à bien une édition complète et scientifique de ses contes, mais à l’époque où se conclut l’accord avec son éditeur (Maisonneuve et Ch. Leclerc), il avait semble-t-il fini par renoncer à ce projet. Il accepta donc de procéder à une sélection parmi le matériau qu’il avait rassemblé et de publier, dans la seule langue française, cet ensemble de quatre-vingt-quatre contes.

On y découvre une profusion de personnages hauts en couleurs, d’aventures bondissantes peuplées de créatures et d’animaux fantastiques. Le lecteur est entraîné dans un univers rempli de cette fantaisie et de ce sens du merveilleux qui donnent à l’imaginaire celte son charme si particulier. Il y a toujours un château quelque part, une porte qu’il ne fallait pas ouvrir, un talisman qui triomphera du géant ou une malédiction à lever.

Il s’agit aussi d’une littérature populaire, celle que se transmettaient des gens simples, menant une vie difficile et qui réchauffaient à la veillée leurs rêves d’un destin meilleur, souvent empreints de naïveté. Métamorphoses, pouvoirs fabuleux, richesses incommensurables, loups et rois, sirènes et éperviers, ils sont tous là, encore enveloppés des brumes de leur terre natale et des mystères du monde celtique.

Pour terminer, nous laisserons la parole à F.M. Luzel lui-même, qui dans sa préface nous dit quelques mots de la façon dont il procédait à ses collectes :

Tous mes contes ont d’abord été recueillis dans la langue où ils m’ont été contés, c’est-à-dire en breton. Je les reproduisais, sous la dictée des conteurs, puis je les repassais plus tard à l’encre, sur la mine de plomb du crayon, enfin, je les mettais au net et les traduisais en Français, en comblant les petites lacunes de forme et les abréviations inévitables, quand on écrit un récit ou un discours parlé. J’ai conservé tous mes cahiers, qui font foi de la fidélité que je me suis efforcé d’apporter dans la reproduction de ce que j’entendais, sans rien retrancher, et surtout rien ajouter aux versions de mes conteurs.